Patrimoine végétal et viticole
Les serres
Bacs à fleurs, haies, pelouses, décorations, compositions florales... Avant de s'exposer en ville, ces graines de nature mûrissent à l'abri des regards, dans les serres municipales. Cinq personnes sont chargées de la production horticole de la ville.
La serre est divisée en trois parties : la serre froide, la cathédrale, la serre chaude - où tout y est automatisé : la gestion de l'ombrage, l'aération et la régulation du chauffage.
La première partie est la serre froide où est entreposé la majorité de la production. Deux rotations se chevauchent. La première pour les plantations biannuelles (fleurissement hivernal) et la seconde pour les plantations annuelles (fleurissement estival).
La deuxième partie de la serre est la cathédrale. Elle accueille les plantes vertes de grandes tailles.
Enfin, la dernière est la serre chaude où sont cultivées les plantes vertes. Elle permet au Service municipal des Espaces verts de les utiliser pour les manifestations, d'agrémenter les bureaux des services municipaux… et d'effectuer le démarrage des cultures (semis, boutures…).
Le Service municipal des Espaces verts dispose également de trois serres "tunnels" :
- l'une qui accueille les plantes qui ont simplement besoin d'être mises hors-gel ;
- les deux autres servent à la préparation et à l'entreposage des suspensions qui fleurissent la ville l'été.
Une autre serre, située dans le parc de la mairie, à la production des géraniums.
Ermont, ville fleurie
Le fleurissement de la ville s'étale sur trois périodes :
- le fleurissement estival (sur lequel se base le jury du concours des villes et villages fleuris) ;
- le fleurissement d'automne, avec la m ise en place de chrysanthèmes (boules pyramidales ou cascades) en mairie, dans les deux cimetières et au monument aux morts ;
- le fleurissement de printemps, avec la mise en place de plantes bisannuelles et de bulbes.
Fleurs de saison
En hiver, six à sept variétés de plantes sont en production : pensées, myosotis, pavots, pâquerettes…
À la saison estivale, ce nombre augmente considérablement pour passer à une quinzaine : roses d'Inde, pétunias, lantanas, bidens, sauges, bégonias, cosmos, gaura…
Selon les saisons, sont ainsi plantées :
- 40 000 plantes annuelles dont 4 500 boutures de géranium. Le reste de la production est à base de semis ou de micro-mottes ;
- 35 000 plantes bisannuelles en semis ;
- 1 000 chrysanthèmes de notre production et achat de 450 chrysanthèmes cascades.
- 50 chrysanthèmes à port pyramidal, 150 chrysanthèmes boules et env iron 4 000 bulbes pour le printemps.
Ces dernières années, de nombreux giratoires ont été conçus pour fluidifier la circulation et sécuriser les carrefours. Ceux-ci permettent de valoriser les compétences des équipes de fleurissement par la mise en place des massifs où se mélangent fleurs et mobiliers. Toutefois, régulièrement, des pots et des plantes disparaissent, subtilisés dans un but peu civique. Ces malveillances représentent un coût conséquent pour le budget communal, à la fois pour le remplacement des plantes volées, mais également pour l'étude de solutions visant à éviter ces désagréments.
La commune récompensée
En 2001, Ermont obtient le 1er prix du concours départemental des villes, villages et maisons fleuris du Val d'Oise dans la catégorie "Villes de 15 000 à 30 000 habitants" ainsi qu'un prix "Ville propre", puis reçoit sa 1ère Fleur au concours régional des villes et villages fleuris en 2002. En 2003, la commune reçoit une deuxième Fleur, confirmée en 2005, puis 2007 avec les encouragements du jury.
Tradition : une vigne ermontoise
Vignes d'Ermont - Clos Jouan
47 rue du 18 Juin
Tous les ans depuis maintenant 25 ans, Ermont célèbre la tradition viticole de notre commune à travers sa Fête des Vendanges. Parmi les animations proposées : pressage et dégustation du jus de raisin sur la place Anita Conti, suivis du défilé des chars réalisés par l'ensemble des acteurs du défilé (associations de la commune et services municipaux).
Historique
Les vignes existaient bien avant la guerre de Cent Ans, mais nous ne pouvons évaluer leur importance. A la Révolution, elles occupent encore le tiers de la surface cultivable, soit 107 hectares environ. Les vignes arrachées sont remplacées par des arbres fruitiers. En 1893, la superficie des vignes plantées n'est plus que de dix hectares. Elles tendent si bien à disparaître qu'en 1949, un hectare seulement sur les 416 du territoire est encore couvert de vignes. Elles avaient totalement disparu sauf chez un Ermontois, M. Jouan, qui avait conservé dans son jardin quelques pieds de vigne.
Un renouveau
La tradition viticole est ancienne à Ermont. La Municipalité a choisi depuis de nombreuses années de poursuivre cette tradition. Depuis 1986, la Municipalité entretient deux parcelles de vigne dont une a appartenu à M. Jouan.
Clôturée, la vigne a fait l'objet d'un renouveau complet en 1997. Avec l'aide d'un œnologue, le cépage le bako -vigne d'origine-, a été changé en faveur d'un cépage de Pinot noir, pour une meilleure qualité du vignoble. En 2002, 650 pieds de vigne ont été plantés. Le travail de vinification est fondé sur la qualité, préférée à la quantité. 50 litres sont mis en bouteille chaque année.
Source : Ermont de la Révolution à nos jours, d'André Vaquier et Ermont au fil du temps, éditions du Valhermeil
Le vin ermontois se bonifie !
A la fin du XIème siècle, une abbaye, initialement fondée à Pontoise, rue de la Coutellerie, s'implante sur le plateau Saint-Martin. Les moines y ont droit de foire, on y vend du hareng et du vin produit par les vignes environnantes. C'est l'origine de la foire actuelle de Saint-Martin. Par tradition, on y boit encore aujourd'hui le vin des coteaux de la région, le "ginglet". Tout comme Pontoise, la commune d'Ermont a, elle aussi, une longue tradition viticole. De ce passé restent la Fête des Vendanges, célébrée chaque année fin septembre et… plus de 700 m² de vignes. En 2013, le cru ermontois a été primé lors du concours des vins d'Ile-de-France en remportant le 1er prix en cépage pinot noir pour le millésime 2011.